PICHERANDE, Mardi 19 Mars 2024, 7 °C , Ensoleillé
Présentation du Territoire de Picherande

Présentation du Territoire de Picherande situé dans le Puy-de-Dôme

L’origine de Picherande remonte à l’époque celte (II° et III° millénaire). L’étymologie relèverait de civilisation, « ERANDE » signifiant limite/frontière, et « PICH » faisant référence à pic/montagne.

Le massif du Sancy était à l’époque la limite du pays Arverne. En 870, le seigneur d’Entraigues construisit le château de Ravel qui joua un rôle important durant la guerre de Cent Ans.

Le château de Ravel était plus connu sous le nom de château de la Reine Margot. Marguerite de Valois, en disgrâce, y séjourna et l’on prétendit longtemps qu’elle y dévorait les enfants. C’est en 1624 que le cardinal de Richelieu donna l’ordre de détruire le château.

Il ne restait que quelques ruines, la révolution de 1789 ayant parachevée sa démolition.

Au XIX° siècle, Picherande se caractérise par l’exode rural, les jeunes vont s’installer à la ville : Clermont-Ferrand et Paris en particulier.

Cependant, actuellement il y a un  « retour certain au pays » pour retrouver une qualité de vie.

Au cœur du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne (territoire fragile avec un patrimoine naturel et culturel riche et menacé, faisant l’objet de développement fondé sur la préservation et la valorisation du patrimoine), le village de Picherande se situe au pied du Massif du Sancy. Il se situe entre 997 mètres d’altitude (Coustas) et 1720 mètres (le Puy du Paillaret) sur une superficie de 4426 hectares, réparti sur 80 lieux de vie environ (hameaux, fermes, lieux dits…). Picherande s’inscrit dans la Communauté de Communes du Sancy qui compte vingt communes et qui a notamment les compétences suivantes : aménagement de l’espace, actions de développement économique, politique du logement et du cadre de vie…

La directive européenne de 1992, dire « Directive Habitats » pour la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, a pour but « le maintien de la biodiversité en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles ». Elle prévoit la création d’un réseau écologique  européen, dénommé réseau Natura 2000.

Sur la commune il existe trois sites Natura 2000 :

– Monts Dore : secteur du bois du Domais

– Artense : lac Chauvet et sa tourbière

– Cézallier Nord : ruisseau de Clamouze et montagne de la Barthe.

 Avec pour chacun des enjeux identiques :

– maintenir du pâturage traditionnel d’estives

– maintenir de la sylviculture d’affouage des hêtraies

– protéger les zones humides, tourbières, lacs et  leurs bassins versants ainsi que  les ruisseaux (La Tarentaine, Chauvet, Neuffonds, Taraffet, Goujoux…)

Il y a également la présence d’espèces végétales protégées et à forte valeur patrimoniale (Ligulaire de Sibérie, Epipogon sans feuille (orchidée), Racine de corail (orchidée)…).

La commune est comprise dans 10 zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 c’est-à-dire des sites, de superficie limitée, identifiés et délimités parce qu’ils contiennent des espèces ou au moins un type d’habitat de grande valeur écologique, locale, régionale, nationale et paysagère (Le Paillaret, Le lac et le bois de Gayme, Le lac Chauvet en font notamment partis.)

Les zones Monts Dore et Artense sont quant à elles des ZNIEFF de type 2 c’est-à-dire qu’il s’agit de grands ensembles naturels, riches et peu modifiés avec des potentialités biologiques importantes.

Hormis le bourg, le territoire se caractérise par une dispersion de l’habitat. Les groupements bâtis (hameaux) et les fermes isolées s’implantent dans les replis du relief. La commune compte 365 habitants environ dont 42% est une population âgée et de ce fait, la municipalité met tout en œuvre pour que cette population se sente au mieux et garde un certain confort dans la commune (portage de repas, aides administratives, Télé assistance, animations….).

Un patrimoine important est présent sur la commune. L’église romane Saint Quintien fut construite au XIV°siècle. Dédiée à Notre Dame avant 1789 puis à Saint Quintien, cette église a été enrichie de deux collatéraux à l’époque gothique. L’ensemble primitif figure à l’Inventaire des Monuments historiques depuis 1971.

Le bâti rural de la commune se caractérise par une unité évidente, qui se traduit par une typologie simple, d’une unité des matériaux de construction et d’une mise en œuvre adaptée. Les burons, habitats temporaires, sont associés à l’estive des troupeaux.

L’implantation de ce type de bâtiment est caractéristique de son environnement naturel et climatique et de sa fonction. De plus, la commune a un important patrimoine naturel aquatique avec le lac Chauvet, le lac de Gayme, la cascade de la Barthe, les zones humides caractérisées par les tourbières.

Aujourd’hui, tourisme et agriculture sont les deux piliers de notre activité. En effet, l’altitude et le relief permettent à l’agriculture de se développer et offrent une vaste surface agricole (53% du territoire).

L’agriculture touche des petites et moyennes exploitations, l’élevage bovin concerne 55% des exploitations, 80% des exploitations produisent du lait et du fromage.

La commune est incluse dans l’aire géographique de production de lait, de transformation et d’affinage des AOC fromagères du Bleu d’Auvergne, de la Fourme d’Ambert, du Cantal, du Saint-nectaire et du Salers. L’estive est également pratiquée sur la commune.

Jusqu’au Moyen Age, la forêt couvrait les plateaux de la commune peu habités. Au cours des X° et XIII° siècles, les défrichements se sont généralisés car la population développe les surfaces cultivables.

Les profondes modifications de l’activité agricole ont conduit à une véritable culture de l’herbe sur les plateaux.

Les estives ou pâturages d’altitude situés au dessus de l’étage agricole accueillaient, et accueillent encore, durant les mois de mai à octobre les troupeaux de Salers, Aubrac… et leurs gardiens qui vivaient dans les burons et fabriquaient les fromages (Saint-nectaire et Cantal).

Le maintien d’une activité agricole constitue l’une des composantes essentielles d’un développement équilibré du territoire. L’agriculture remplit, en plus de sa fonction économique, une mission d’accueil et de gestion environnementale et paysagère.

Le tourisme quant à lui s’est développé tout naturellement dans les sites remarquables (Massif du Sancy, …) de la commune où se sont aménagées différentes activités touristiques et sportives : randonnées, VTT, ski de fond, raquettes (vaste domaine).

L’activité  est importante puisque les résidences secondaires et les logements vacanciers sont supérieurs aux résidents à l’année.

De plus, la commune dispose de nombreuses structures d’hébergements : gîtes, camping, hôtels et résidence hôtelière.


La commune offre un cadre de vie de qualité à l’ensemble de la population.

En effet, de nombreux services sont présents : boulangerie, épicerie, fromagerie, boucherie/charcuterie, fabrique de bière artisanale, produits du terroir, bar/tabac/presse, station service/quincaillerie, location de ski, restaurants, hôtels, gîtes, crêperie, entreprises de maçonnerie et de terrassement, garage/carrosserie/dépannage, taxi, camping, entreprise de nettoyage.

Les services publics sont les suivants : Agence Postale Communale, office de tourisme, école du Bois Joli en RPI avec Saint Donat.

La population est active sur la commune et cela se démontre par l’existence de nombreuses associations : FESTY Picherande, Club du 3ème âge « les Genêts d’or », Société de chasse, Anciens combattants d’Afrique du Nord, Amicale des sapeurs pompiers, Société de pêche, Picherande d’Hier et d’Aujourd’hui, l'association des parents d'élèves, micro-crèche associative "les Hautes Terres".

La commune a fait le choix de mettre en valeur un élément du patrimoine : la Gentiane.

La première fête a eu lieu en 2009. Son succès a permis de renouveler l’expérience en 2010 avec la mise en avant du Saint-nectaire, puis en 2011 avec le concours de la race Aubrac.

La commune a choisi la Gentiane comme véritable symbole et souhaite aujourd’hui après avoir été nommé par le CEEG comme « Premier Village Européen » partager des valeurs, des expériences et échanger avec d’autres villages européens.

Les défis et enjeux du territoire pourraient se caractériser par :

– le développement durable : processus de développement qui concilie environnement, économie et social. C’est un développement respectueux des ressources naturelles et des écosystèmes  qui garantit l’efficacité économique.

– le maintien des activités économiques actuelles : permettre leur pérennité

– la possibilité de permettre l’accueil de nouvelles activités économiques

– trouver un équilibre entre habitations principales et secondaires

Mot de Paule GARDETTE, Maire de Picherande (de 2008 à 2014)

« Notre petite commune a plusieurs atouts : deux activités tourisme et agriculture qui doivent être complémentaires et permettre le développement de l’artisanat et du commerce ; de beaux paysages modelés sur des terres volcaniques riches, la proximité de stations  thermales et de stations de ski, l’appartenance à la communauté de communes du Sancy, l’arrivée de nouveaux habitants permanents, le retour à la nature (marche, randonnée, sport, tranquillité du petit village rural) et la desserte routière…

Mais elle a aussi des faiblesses : des conditions climatiques rudes, un habitat dispersé, une population âgée…

Ces difficultés doivent être surmontées, transformées en force vive pour assurer l’avenir de  Picherande. » 

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